mardi 28 septembre 2010

RIM est devenue la mal-aimée des technos, dommage

La société ontarienne Research in Motion (RIM) est devenue la mal-aimée des entreprises de haute technologie et d'informatique. Le prix de l'action est redescendu sous la barre des 50 dollars. C'est dire que RIM a carrément fait du surplace depuis novembre 2006.

C'est très dommage parce que le niveau d'innovation et les chiffres comptables de RIM sont tous les deux impresionnants. Comme Nortel autrefois, c'est une rare entreprise canadienne qui s'est développée grâce à l'innovation et non pas grâce à un gisement de ressources naturelles.

Malgré les investisseurs qui boudent parce que le produit ne sera pas prêt pour Noël, le Playbook, devrait faire un tabac. Surtout chez la clientèle d'affaires.

Rappelons qu'en janvier dernier, les analystes avaient discrédité le iPad d'Apple parce qu'ils ne savaient pas ''à qui le produit s'adressait''. Or, le iPad est un succès monstre, 3 millions de vendus en moins d'un an.

Certains raillent que le Playbook, c'est un petit iPad. Mais le Playbook est monté sur un sytème UNIX (QNX) largement adopté par les services de TI des grandes sociétés. Le Playbook est donc parfaitement compatible avec Corporate America.

Wired dit ceci:
RIM has one advantage: The BlackBerry platform is still the No. 1 smartphone operating system because of the company’s strength with business users. Because the PlayBook is tied to the BlackBerry, that may give it a leg up in the market.
RIM fait des profits. La marge bénéficiaire nette de RIM est de 17 pourcent au 3e trimestre. C'est très bien.

Bien sûr, Apple et Google, tous deux présents dans le secteur de la téléphonie portable, affichent des marges plus élevées. (21 % AAPL et 27 % GOOG).

RIM est mal-aimée, malgré ses efforts. Le prix va-t-il remonter? Pas sûr. Pour ce faire, il faudrait que les investisseurs soient convaincus que RIM dominera le marché dans l'avenir. Mais ce n'est pas le cas. J'ai moi-même l'impression que RIM tente dorénavant de suivre le sillon de Silicon Valley, plutôt que de faire son propre chemin à partir de Waterloo, en Ontario.