mardi 6 novembre 2012

Enfin, j'ai enseigné l'économie urbaine à mon grand plaisir

Ça faisait une décennie que j'en rêvais, et c'est maintenant chose faite. J'ai enseigné de l'économie urbaine! Je suis très choyé cette année d'avoir pu enseigner, pour la première fois, plusieurs éléments de théorie économique urbaine. Je partage avec vous quelques notes de cours.

jeudi 25 octobre 2012

Essaimage de vidéos - Une "petite" nouvelle au grand potentiel

Un trio de développeurs montréalais a quitté de bons emplois chez des multinationales, pour fonder un tout petit studio de jeux vidéos.

Nombre d'employés? Trois. Et ils sont aussi actionnaires.

Il n'y a pas de quoi fouetter un chat dites-vous? Au contraire, j'y vois là une nouvelle profondément positive qui porte -- en tant que phénomène d'essaimage -- un potentiel de développement économique plus grand que nature.

lundi 24 septembre 2012

Bienvenue au retour de l'ère de la fabrication à domicile, version 2.0

Une invention américaine risque de revoir la conception même de notre système économique. Pour vrai. C'est un pas en avant pour la science, et un gros pas en arrière pour l'histoire (mais c'est probablement une bonne chose).

jeudi 20 septembre 2012

L'équipe économique du cabinet Marois ravivera-t-elle la politique industrielle?

Lors du changement de la garde politique québécoise, il faut toujours s'attendre à des remaniements dans la structure de l'État. Lorsque leur tour est venu de prendre le pouvoir, les bleus et les rouges aiment bien renommer plusieurs ministères, question de marquer leur arrivée au fer.

mercredi 19 septembre 2012

Montréal plus chère que Toronto? Attention aux titreurs paresseux

Mon café est passé de travers ce matin quand j'ai lu que Montréal serait plus chère que Toronto. C'est selon une récente étude de la banque suisse UBS, rendue nouvelle de la Presse Canadienne, et reprise par Le Devoir.

Qui a réfléchi au sens de ces mots?

lundi 17 septembre 2012

L'usine russe des fameux "Kalashnikov" est en faillite

Je ne suis pas le premier informé de cette nouvelle, je suis en retard c'est sûr. Mais je la trouve suffisamment intéressante pour vous en faire part. L'usine russe qui fabrique les fusils automatiques AK-47 est en faillite...

jeudi 6 septembre 2012

Qui sera le ministre des finances du Parti Québécois?

Avec 54 élus, le Parti Québécois obtient le pouvoir de former le gouvernement de l'Assemblée Nationale, à Québec. Pour le PQ, le rôle économique a toujours été un enjeu clé puisque l'argument n.1 des fédéralistes consiste à miser sur les conséquences économiques de la sécession du Québec.

Par le passé, le PQ a compté sur de gros calibres tels que Jacques Parizeau, Rodrigue Tremblay et Bernard Landry. L'économie est un thème central pour l'opposition aussi. Pensons à Robert Bourassa, par exemple. Pis encore, le Québec est devenue la province la plus endettée du Canada. Toute cette dette est gérée par le ministère des Finances.

Bref, une question s'impose: qui sera le ministre des finances du PQ?

Mon ancien collègue Pierre Duhamel lance une flèche pointue ce matin à Nicolas Marceau, ex-professeur d'économie à l'UQAM et prétendant naturel au poste clé du cabinet Marois.
Il y a au PQ de 2012 de quoi faire une très bonne salle de presse, mais personne de calibre pour diriger le ministère des Finances.
Être à la place de Pauline Marois, je m’octroierait le ministère des Finances pour bien faire comprendre que cette question est centrale à toutes les suites des choses. Je nommerais Élaine Zakaïb, une ancienne du Fonds de la FTQ, au ministère du Développement économique, de l’Innovation et des Exportations. L’économiste Nicolas Marceau ? Aux Ressources naturelles, où il ferait bien moins de dégâts que les Daniel Breton, Scott McKay ou Martine Ouellet.
La biographie de M. Marceau est sans doute moins reluisante que celle de Monsieur Parizeau, qui a été formé au London School of Economics. Mais avec un PhD de Queen's et des fonctions prestigieuses, notamment à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, M. Marceau n'est pas un deux de pique non plus!
Nicolas Marceau. PhD Ecn.

Il est certainement mieux préparé sur le plan théorique que Mme Marois ne l'était lorsqu'elle a pris la tête de ce ministère en 1995 et en 2001. On se souvient de la bourde de Mme Marois à son premier jour en tant qu'argentière du Québec. Elle ne pouvait pas définir ce qu'est une "récession". Ceci dit, la plupart des économistes du Québec ont apprécié son travail dans ce ministère. Elle a même réussi à RÉDUIRE la dette du Québec, rappelle Jean-François Lisée.

Par ailleurs, le collègue Duhamel oublie Alain Therrien. Économiste, et vulgarisateur de renom, j'ai eu la chance de travailler à quelques reprises avec M. Therrien à la chaîne Argent du groupe TVA. Toujours pertinent et bien préparé, M. Therrien n'est pas non plus un deux de pique.

Alain Therrien, M.Sc. Ecn.
Alors, qui sera le ministre des finances de la province la plus instable, la plus à gauche, et la plus endettée du Canada -- tout en étant liée à une union monétaire pas très avantageuse ?

mardi 28 août 2012

Indépendance économique, ou indépendance politique?

Depuis le début de la campagne électorale, j'ai le sentiment qu'on s'enligne un troisième référendum sur la sécession-souveraineté du Québec. Évidemment, c'est un sujet controversé. Mais peut-on accéder à la souveraineté économique, sans passer par la sécession politique?

vendredi 13 juillet 2012

Les impôts n'ont rien à voir avec les déboires du Canadien

Je le dis ici. Je me prononce. Les impôts sur le revenu, tout comme le taux de change américain, n'ont rien à voir avec les déboires du Club de hockey Canadien de Montréal.

Le Canadien a gagné ses coupes Stanley avec un noyau dur de joueurs francophones extrêmement talentueux, et relativement sous-payés. Sans vouloir offenser les hockeyeurs québécois, ce n'est pas en réduisant les impôts au Québec qu'on va assurer la réussite de la Sainte Flanelle.

Pourquoi cette envolée?

Ce matin le Financial Post relate les chiffres d'une étude de la firme comptable KPMG. Selon les auteurs, un joueur de la LNH payé à Toronto ou Montréal, touche un revenu disponible moins élevé que s'il était en Floride, où l'impôt sur le revenu est nul ou presque. Pour un joueur payé 2 millions par saison, c'est 200 000 dollars d'écart.

Je ne vois dans cette étude qu'un stratagème publicitaire pour attirer chez KPMG une clientèle qui cherche à réduire ses impôts. Les gouvernements -- je l'espère -- ne croiront pas qu'on peut faire gagner les Maple Leafs de Toronto en réduisant les taux d'impôts sur le revenu.

En fait, rien ne peut faire gagner les Leafs.

Avec le retour de Bouillon et de Therrien chez le Tricolore, l'espoir renaît. Mais il faudra plus, me dit mon petit doigt. Ne comptons pas sur Plekanek et Markov... Et soyons patients. Ne brûlons pas les recrues dans la grande ligue. Lafleur a fait son temps dans les mineures.

Allons chercher les espoirs mal famés québécois. Vidons les fonds de tiroir. Rappelons-nous que Maurice Richard a trimé dur dans les usines de Saint-Henri avant de percer au sein du Grand Club...

jeudi 29 mars 2012

Un chroniqueur de droite est presque d'accord avec le gel des frais de scolarité

J'étais bien surpris de lire la chronique de David Descôteaux ce matin. Ce chroniqueur économique du site ARGENT passe à un brin d'accorder son appui à l'idée d'un gel des frais de scolarité.

En fait, il relate une conversation qu'il a eu avec un leader étudiant. Plutôt que de proposer des impôts plus élevés pour payer les dépenses des universités, Descôteaux préférerait entendre parler de réduire les dépenses
inutiles dans le système.


"Si vous voulez geler les frais, lui ai-je dit, vous devriez proposer des économies équivalentes dans notre pieuvre des finances publiques. Et vous gagnerez beaucoup plus d’appuis du public, ai-je ajouté, en proposant des réductions de dépenses. Plutôt que des hausses de taxes ou d’impôts."

Descôteaux n'est pas bête. Je partage son point de vue. À quoi bon faire les payer les étudiants pour les erreurs de gestion de Concordia ou de l'UQAM? Mais j'étais surpris de le lire discuter stratégie avec des étudiants en grève...

Pour ma part, je prépare une analyse sur le dossier des frais de scolarité que je partagerai avec vous bientôt...

lundi 30 janvier 2012

Lisée me cite. Yé. Mais je ne fais pas de politique.

Jean-François Lisée - un chroniqueur politique que je trouve à la fois divertissant et intéressant à lire - me cite dans son dernier livre,  Comment mettre la droite K.-O. en 15 arguments!

Il s'était servi de mes bonnes nouvelles sur le taux d'activité des travailleurs québécois pour nourrir sa chronique Temps dur pour les détracteurs du modèle québécois du vendredi, sur le site du magazine l'actualité. Je lui ai accordé la permission d'utiliser les tableaux pour son livre.

Sa détermination et son sens de la formule lui ont valu une bonne presse. Tout le monde en parle, TVA, Voir, les journaux...

Je désire simplement préciser une chose: je ne suis ni de gauche, ni de droite. Je ne fais pas de politique. Je suis plate.

Je suis un professeur d'économie généraliste, excellent communicateur, curieux de nature, et capable de télécharger des données moi-même pour en tirer des conclusions évidentes. Comme mes amis le savent - car je leur en ai tellement parlé - mon maître à penser en matière d'économie n'est pas un économiste. C'est Jane Jacobs, une théoricienne de la chose urbaine acclamée partout sur la planète. C'est de Jacobs que tire cette ambivalence idéologique. Elle s'apparente à un économiste Autrichien (de droite) qui voit un rôle noble et productif pour l'État (de gauche)... Il faut la lire pour tout comprendre.

Je souhaite à M. Lisée bon succès avec son livre. Le débat est fascinant. J'espère humblement que mes bonnes nouvelles en ce qui a trait au marché du travail aident mes étudiants, et mes lecteurs, à mieux comprendre notre économie.

mercredi 25 janvier 2012

Les riches financiers ont sauvé Wall Street en 1907, malgré eux

Pour la plupart des économistes, il va de soi qu'une banque centrale s'implique lorsqu'une crise monétaire se profile à l'horizon. Mais dans l'histoire de Wall Street, il fut un temps où de riches financiers ont mis l'épaule à la roue...

mercredi 11 janvier 2012

Un centre de recherche ferme dans l'indifférence?

Un autre centre de recherche ferme à Montréal dans ce qui apparaît être une indifférence qui m'exaspère. Petite brève dans Le Devoir, article concis dans La Presse. Johnson & Johnson ferme son centre de R&D de l'est de Montréal.

126 emplois perdus. Bof?

Que non!

La nouvelle d'aujourd'hui s'ajoute à une longue liste de pertes d'emplois dans le secteur de la recherche privée à Montréal. Depuis 2010, Merck, MDS, Teva, Sanofi-Aventis et Theratechnologies ont éliminé au total près de 1000 emplois au Québec seulement.
(Martin Primeau, La Presse)
Le géant américain fabriquera toujours des serviettes sanitaires pour femmes à Montréal, mais pas question de les améliorer grâce aux avancées de scientifiques - dont plusieurs chimistes - québécois. Ce travail sera envoyé en Ontario.

À quand une politique scientifique et industrielle qui met du muscle dans nos efforts d'innovation?