mardi 4 janvier 2005

Hôtel-Dieu brouille les cartes

Oubliez Saint-Luc, Outremont et le 6000 Saint-Denis (métro Rosemont). L'illustre urbaniste de l'Université de Montréal, Jean-Claude Marsan, a écrit hier dans une lettre publiée par La Presse que c'est l'Hôtel-Dieu qui fait office de solution idéale.

Bref, avec la réfection de l'intersection des Pins, du Parc (on va démonter les bretelles), l'hôpital plus que centenaire héritera d'un intéressant lopin de terre. Il est en ville, près des artères principales, d'un éventuel tramway (ave du Parc), mais surtout, on y trouve pas de terrains contaminés, ni de rails. Et la construction sera plus rapide et moins dispendieuse.

Petit hic, les stations de métro sont un peu loin. Il en convient, mais le problème est le même à Outremont. D'autant que ce site borde un quartier résidentiel qui a l'habitude de défendre sa quiétude.

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Par ailleurs, si j'ai bien compris, le CHUM est une histoire de compromis. Jamais aurait-on planifié un hôpital universitaire sur trois campus différents.

Sauf exceptions, les facultés de médecine de l'Occident préfèrent s'organiser dans un seul hôpital universitaire. À Montréal, à cause d'un manque de terrain propice, on aurait fait l'ultime compromis. Trois hôpitaux déjà existants ont hérité du mandat de formation et de recherche universitaire.

Douce ironie: l'UQAM est construite entre Notre-Dame et Saint-Luc, sur l'ancien campus de l'UdeM. La vénérable université avait pris le chemin de la Côte-Sainte-Catherine pour se donner l'espace de ses ambitions. Mais aujourd'hui, elle n'en a plus et des propositions des plus rationnelles voudraient garder sa médecine près de son ancien campus.