L'industrie du papier, qui assure des dizaines de milliers d'emplois pour autant de municipalités québécoises, n'est pas rose. Mais il y a des solutions, et ça va passer par la science et l'imagination... pour repousser la graisse de frites.
Une récente réflexion de Jean-Sébastien Trudel, consultant en développement durable, en dit long. L'achat d'un iPad a mis le dernier clou dans le cercueil du papier dans sa maison. Journaux, magazines... même les documents bancaires se signent avec un iPad. Et les livres sont bien plus intéressants sur un bidule rétro-projeté.
Du coup, on peut bien se demander pourquoi AbitibiBowater envisage toujours de tenter de sortir de sa faillite, ce qui devrait se faire prochainement selon La Presse. Si l'industrie est obsolète, rien ne sert de s'acharner.
Mais, certains croient que l'industrie n'est pas condamnée à une mort totale. C'est un peu d'optimisme que j'ai ressenti en lisant Le Maître Papetier, un nouveau site d'information (hum, en ligne), produit pour les professionnels de la pulpe. Gilles Beaulieu, un expert en chimie du papier, y décline une nouvelle tendance: le papier-carton résistant à la graisse.
Qui n'a pas sacré en transportant un sac de frites, toutes fraîchement frites, pour accompagner les hamburgers du vendredi soir estival? Le sac de papier s'imbibe rapidement de la graisse chaude et nous brûle les doigts.
Monsieur Beaulieu explique que de plus en plus d'aliments sont emballés dans des emballages de papier ou de carton, plutôt que les ''barquettes'' de plastique ou de styromousse pas toujours recyclables. Question d'environnement, le papier se composte rapidement. Mais ça pose un défi technique aux papetiers, qui doivent améliorer leur offre -- tout en respectant les principes environnementaux -- afin de garder la graisse dans la frite, là où elle doit être.
On achète pas des frites pour perdre du poids, on se comprend!