mardi 22 mars 2011

Innovation: la route se sépare entre l'Inde et la Chine

L'Inde et la Chine ont pris des chemins très différents en matière d'innovation et de développement économique. Et il y a dorénavant un grand écart de perceptions entre les deux pays, quant aux bienfaits de l'innovation sur la société.

C'est un des résultats intéressants d'un récent sondage mené pour le géant GE, auprès de 1 000 hauts-dirigeants du monde entier. Le GE Global Innovation Barometer 2011 a posé des douzaines de questions. Sans surprise les patrons estiment que l'innovation est la clé de la prospérité. Qui veut être contre la vertu? Mais voici un graphique qui m'a étonné (aller à la page 21).




On apprend donc que selon les vice-présidents et les CEO de la planète, la perception est la suivante:
Les compagnies indiennes sont "ouvertes" à l'innovation, et comme le Brésil et l'Arabie Saoudite (oui, oui), elles n'ont pas peur de collaborer avec les universités et l'État. Les compagnies indiennes voient un rôle important pour l'éducation.
En revanche, les hauts-dirigeants chinois ont une perception plus mitigée.
Ils voient un apport au bien-commun, mais surtout au profit des grandes sociétés. Ils ont tendance à se buter à un manque d'appuis autant de la communauté que du gouvernement. Ils expriment des doutes quant au bien-fondé de leur modèle d'innovation, et de sa capacité à rendre la société prospère. Ils disent avoir besoin de partenaires pour la mise en marché de leurs idées et leur propriété intellectuelle.
 Alors, comment ces pays évolueront-ils dans les prochaines années? Grande question!