Trois types de sociétés innovatrices arrivent à battre leur concurrence plus régulièrement et plus souvent que d'autres. C'est le constat qui émane d'une étude des consultants américains Booz & Company's.
Le type d'innovateur est une variable importante, selon eux. Il y a les Need Seekers, les Market Readers et les Technology Drivers. Ça peut sembler comme du charabia. Mais comme des milliards -- apparamment -- se perdent chaque année en R-D parfois mal investis, les aspects non-tangibles ne sont pas à négliger.
En fait, plusieurs entreprises se cassent la gueule en tentant d'innover. Statistiquement, il n'y a pas de lien robuste entre les dépenses en recherche et développement, et la rentabilité ou la performance boursière.
Cette étude a son mérite dans la mesure où elle décortique les agissements des sociétés qui profitent réellement de leurs investissements massifs en R-D. Une autre boîte américaine propose une bref exposé de l'étude ici:
Bien sûr, cette étude veut mousser les services de consultation en innovation de ses auteurs. Mais je crois néanmoins qu'elle contribue à du bon: proposer une application concrète et très utile d'outils typiques des sciences humaines (sondage, ethnographie, travail de terrain, données disponibles).
Ce que j'en pense:
OVO préconise l'approche du Market Reader, menant aux deux autres. Je suis plutôt d'accord. Une raison: les consommateurs ne savent pas toujours ce qu'ils veulent, surtout lorsqu'il s'agit de produits qui n'existent pas encore.
Un constat de base en microéconomique: la courbe de la demande est toujours très hasardeuse à chiffrer dans le détail. Traduction: on ne sait jamais ce que les consommateurs vont faire, ou vouloir, dans des situations qui n'existent pas déjà sur le marché.