Un gros merci à Carlos Leitao qui est passé cette semaine au Collège Dawson, à Montréal.
Il a gracieusement accepté mon invitation de venir parler de conjoncture économique, à un groupe d'étudiants dans le cadre de la Social Science Week annuelle du CÉGEP.
M. Leitao, économiste en chef chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, a commencé sa présentation par préciser qu'il ne se considère pas comme un "prévisionniste". Son travail n'est pas de prévoir l'avenir avec certitude. D'ailleurs, avec les catastrophes naturelles récurrentes et les révolutions politiques au Moyen-Orient, les prévisionnistes ont la vie dure.
Il préfère "concevoir des scénarios", a-t-il dit à une salle bondée d'étudiants et de professeurs de sciences humaines et sociales. Cet aveu d'humilité me plaît, dois-je admettre. Je n'ai jamais cru que les économistes avaient des outils suffisamment efficaces pour prévoir l'avenir.
Par ailleurs, le scénario de M. Leitao est plutôt mitigé pour les prochaines années. Il s'est longuement arrêté sur un graphique des taux d'emploi (% emplois temps-plein / population) du Canada, des États-Unis et du Québec. Pour une rare fois, le Québec va mieux que les États-Unis.
Ce qui l'inquiète, c'est que le niveau d'emploi des États-Unis n'a pas rebondi depuis la "fin" de la récession...