vendredi 17 septembre 2010

Un atlas de l'innovation au Canada

Fallait y penser.

Les bonnes gens de la boîte de consultation Research Infosource ont mis au point un atlas de l'innovation via une le web. C'est payant et je n'ai pas eu la chance de m'en servir encore, mais je compte en faire un compte-rendu critique bientôt.

Research Infosource, ce sont ceux qui colligent le palmarès annuel bien connu des sociétés qui investissent le plus d'argent en recherche et développement. Je suis certain qu'autant les industriels que les fonctionnaires du développement économique y trouveront des informations essentielles à leurs prises de décisions.

Et tout le monde aime les cartes...

Les nouvelles en ligne dépassent la radio et la télé

Aux États-Unis, les gens passent plus de temps à lire des nouvelles diffusées sur le web, qu'à lire le journal. Ils y accordent autant de temps qu'aux nouvelles à la radio. Et ils accordent encore le gros de leur temps à écouter les bulletins télévisés.

Ce sont quelques uns des nombreux constats d'une nouvelle étude du bien connu Pew Research Center for the People and the Press. Merci au newsletter de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pour les liens de l'étude et de ce compte-rendu du quotidien Le Figaro.


Minutes passées à lire ou écouter des nouvelles.

Ce qui m'inquiète, ce n'est pas tant que les journaux et les radios perdent des auditoires et des parts de marché. C'est la création destructrice de Schumpeter à l'oeuvre. Nos journaux n'étaient pas si fantastiques que ça il y a cinq ou dix ans, soyons francs quand même.

Pour les consommateurs, c'est gagnant-gagnant, car l'offre de nouvelles n'a jamais été aussi importante et aussi abordable.

La dérive, c'est la consécration de l'infotainment et du publireportage comme seul modèle d'affaires rentable, comme en fait foi cette autre nouvelle relayée par la FPJQ: une station de télé de Los Angeles diffuse des infopubs cachées dans son bulletin de nouvelles.

Entre temps, la révolution web mobile touche même les profs. On propose cette année un atelier pour transformer ses notes de cours en ''apps'' pour iPhone. Et je m'inscris!

mardi 14 septembre 2010

Les parieurs en ligne misent sur la présidence de Sarah Palin et la dominance de la droite

Les parieurs en ligne du site irlandais Intrade misent vigoureusement sur les ambitions présidentielles de l'Alaskaine Sarah Palin.

Les probabilités sont maintenant de 69 % que la fameuse politicienne républicaine annonce qu'elle se présente à la présidence des États-Unis avant minuit, le 31 décembre 2011.

Hilarant? Désolant?



En tout cas, le même site prédit que les Républicains vont obtenir la quasi-majorité des 100 sièges du Sénat américain lors des élections partielles du 2 novembre prochain. Les parieurs de Intrade prédisent que les Républicains obtiendront un total de 48 sièges ou plus.


Rappelons rapidement le déroulement complexe: 37 des 100 sièges sont en jeu au 2 novembre. Du lot, 19 sont démocrates, 18 sont Républicains.

Comme le parti d'Obama détient déjà 57 sièges au Sénat (plus deux indépendants sympathiques), la droite américaine doit arracher 7 sièges supplémentaires pour obtenir la majorité simple.

Les parieurs du site Intrade prédisent aussi que les Républicains prendront le contrôle de la chambre des représentants.

C'est pas moi l'expert, mais les données d'Intrade commencent à être prises au sérieux, parce que les parieurs y vont de leur propre argent. Du coup, on ne mise pas sur le cheval que l'on aime, mais bien sur le cheval que l'on croit gagnera la course.

Pour bien voir la domination républicaine prédite par Intrade, une carte électorale des États-Unis.

Intrade prédit un gain républicain en rouge, et un gain démocrate en bleu. Blanc indécis, Gris pas d'élection.

lundi 13 septembre 2010

Comment enseigner l'économie aux filles

Comment enseigner l'économie aux filles?

C'est une question importante. Une journaliste britannique soupire que les Bonnes économistes-femmes sont difficile à trouver. La moitié de mes 154 étudiants cet automne sont des filles. Mais ce n'est pas par choix de leur part. Le cours d'introduction à l'économie est obligatoire. Et je suis bien conscient du fait que bon nombre d'entre elles ont bien hâte de gagner un peu de liberté pour choisir d'étudier autre chose que l'économie.

Au collège Dawson, j'ai le sentiment que c'est le département de psychologie qui tient le haut du pavé dans l'estime des étudiants, et surtout des étudiantes. Bien sûr, c'est normal. L'offre et la demande vs. comprendre les comportements des hommes et des femmes, des familles, des traumatisés et des malades mentaux... Je sais bien que c'est moi qui suis anormal...

Mais n'empêche, je me suis donné comme objectif de faire un effort pour stimuler l'intérêt des filles pour la chose économique. Et je crois avoir trouvé un petit truc cet après-midi:

la crème glacée.

Quoi de plus intéressant que de parler de crème glacée, pour expliquer la relation qu'entretiennent les  humains avec une baisse de prix dans une circulaire d'épicerie. "Le prix d'un pot de Häagen Dazs a baissé de moitié à l'épicerie", ai-je oser lancer dans mon cours aujourd'hui.

De suite, l'intérêt d'une étudiante nichée au fond de la salle, distraite par son ordinateur portable, est piqué. ''Quoi? Dans quelle épicerie?''

Mais non, c'est un scénario fictif... Il s'agit d'expliquer LE concept fondamental en économie: la courbe de la demande. La plupart des manuels d'économie nous servent des exemples de produits bancals. Le prix des bananes, des canneberges ou du lait. Mais qui s'intéresse vraiment au prix du lait? Personne. Il ne varie même pas!

Mais la crème glacée, ça marche.''Si c'était gratuit, j'en mangerais sans limite'', m'a confié une autre...

Et voilà, la loi de la demande est démontrée! La consommation augmente avec une baisse de prix.

Prochaine étape, j'aimerais leur parler un peu plus d'économistes et de théoriciennes qui ont marqué la science économique: Joan Robinson, Sherry Cooper, la journaliste du Financial Times Gillian Tett, ou encore ma préférée de toutes: Jane Jacobs.

Il y a même un livre sérieux à ce sujet, ici.