Les charmants Torontois ont compris ce matin - ils le savaient sans doute déjà - quel était le coût du transport en commun pour l'économie.
Pour ceux qui en doutaient, le Globe and Mail (http://makeashorterlink.com/?F11E25E2D) a pris la peine de demander à un économiste de la TD de le chiffrer. Son calcul: 10 M$ pour la seule journée de lundi.
Bien sûr, il y a des bémols... Si la grève est plus longue, les gens s'organisent autrement. Et les taxis en ont bien profité.
Il faut dire que Toronto est la locomotive du train économique canadien. Si le centre-ville est le four qui produit la vapeur et fait tourner les roues, les travailleurs sont le charbon et le train de banlieue est la pelle qui fournit le charbon.
Or, la pelle a décidé ce matin de ne plus fournir en charbon.
Ce qu'il y a d'amusant c'est que s'il y a une ville au Canada où tout a un prix, c'est bien la Ville-Reine. Alors, oui, le transport en commun a un prix pour l'économie. Je trouve ça plate pour les entreprises et les travailleurs qui se sont retrouvés obligés de marcher, de prendre un taxi, ou de manquer une journée de travail. Mais de pouvoir chiffrer la valeur d'un bien public, et d'en mesurer l'impact réel sur ceux qui forment l'opinion publique... c'est quand même intéressant.
Reste à prouver aux élus qu'un dollar investit dans les trains, les métros et les autobus vaut beaucoup plus que celui qui sert à élargir les autoroutes.