La reprise de l'économie américaine est une affaire compliquée. Le rapport tout frais du vice-président Joe Biden est ici. Et le voici qui en parle (sautez les 15 premières minutes).
En gros, le plan de relance du gouvernement Obama a tenté de réaliser deux objectifs à la fois.
Premièrement, le American Recovery and Reinvestment Act (ARRA) avait pour objectif de créer des emplois rapidement, comme par la construction de routes et de ponts. D'ailleurs, on peut voir des tonnes de photos de projets plus ou moins ambitieux, sur ce site de la Maison Blanche. Et on peut voir la carte des dépenses fédérales par État.
Les crtitiques pleuvent à boire debout sur Biden à ce sujet. L'AP rapporte que dans son propre État, un projet de subventions aux rénovations résidentielles a été mis en veilleuse en mai dernier à cause de possibles fraudes. Mais les scandales sont rares, selon le Time. Biden harcèlerait les apparatchiks pour éviter les bavures.
Au final, les Démocrates arguent que 3 millions d'emplois ont été consolidés ou créés par l'aide massive de 787 milliards US. En revanche, les Républicains rappellent que le taux de chômage oscille toujours autour des 10 pourcent.
Deuxièmement, l'ARRA doit investir dans l'économie de l'avenir. Il s'agit selon moi de l'idée la plus prometteuse pour relancer l'économie américaine, l'économie la plus importante au monde. Le sixième de l'enveloppe a été prévue pour financer des projets d'innovation technologique, tels que cette usine de batteries électriques de Nissan, au coeur du Rust-Belt manufacturier des USA.
1300 emplois, un investissement de 1,7 milliards, financé à 83% par Washington, et plusieurs autres projets du genre... C'est ce type d'intervention gouvernementale qui va sauver l'industrie automobile américaine, régler des problèmes de pollution, et relancer l'ensemble de l'économie.
Au Canada, bien sûr, pas question de financer l'innovation de telle façon. C'est la boutade qu'a lancée samedi dernier Jeremy Cato, journaliste au Globe and Mail et un des co-animateurs de l'émission canadienne-anglaise Car/Business. Il interviewait justement les dirigeants de Nissan Canada, au sujet de la toute électrique 5 portes Leaf, attendue pour l'an prochain. Le porte-parole de Nissan a répondu que si Ottawa voulait aider, on pourrait faire de même en Ontario...
En attendant de voir si Harper répond à cet appel, voici ce qu'est la fameuse Leaf :