Selon ma prévision, le prix du sans-plomb ordinaire va remonter du niveau moyen actuel de 1,01 $/litre pour atteindre 1,07 $ avant jeudi matin.
Pour un plein de 50 litres, c'est une économie de 3,00 $. C'est pas la mer à boire, mais c'est avec des «sous qu'on fait des piastres», comme disait l'autre.
Ma prévision n'est pas très osée. Le graphique suivant le prouve.
Le prix moyen de l'essence à Montréal selon le site www.essencemontreal.com |
Remarquez que les pointes de prix sont systématiquement observées les mercredi et les jeudis. Pourquoi?
Les jeudis sont jours de paie. Mais encore, la demande pour l'essence bondit le week-end parce que les gens ont besoin de leur auto pour magasiner, ou sortir de la ville pour visiter des amis, profiter du plein-air ou faire du tourisme.
En passant, ces données proviennent du site www.essencemontreal.com. Les données sont fournies par les internautes qui «spottent» les prix des stations-services en tout temps. Le plus génial, c'est la carte Google Maps, (que je ne peux pas reproduire ici).
On a donc affaire à un cycle classique de la demande à court-terme. En économie, on dira que la courbe de la demande se déplace vers la droite le jeudi, puisqu'il est alors impossible de se faire des réserves pour le week-end. L'essence est un bien sans substituts, et lorsque vient le temps de remplir son réservoir, lorsqu'on fait face à la pompe, on ne s'empêche pas d'aller faire du ski pour quelques cents de plus par litre.
Les pétrolières ont tout deviné ceci depuis longtemps. Lorsque, le lundi arrivé, le métro-boulot-dodo reprend, la consommation d'essence diminue. En économie, on dira que la courbe de la demande se replace vers la gauche à un niveau inférieur de consommation.
Les stations-service ajustent donc leurs prix à la baisse pour éviter de voir leurs ventes dégringoler complètement.
Et tout recommence le jeudi suivant quand les stations-service anticipent une hausse de la demande pendant le week-end.