Bill Clinton semble avoir une idée très claire des politiques économiques que doivent adopter les politiciens américains pour aider à redresser la première économie mondiale.
Il faut "flusher" les mauvaises
dettes, dit-il, en termes simples, dans une interview accordée au site Fortune.
Pour ce faire, les banques doivent prendre des pertes et passer au prochain numéro. Du coup, Clinton calcule que 3 billions de dollars (trillion en anglais) seront investis dans l'économie pour créer de l'emploi. Cette somme massive d'argent sommeille chez les banquiers qui n'ont pas encore terminé de faire le ménage dans leurs titres toxiques.
Clinton propose aussi de permettre au secteur immobilier de se restructurer. Il entrevoit de "relaxer" les règles hypothécaires du tandem Freddie Mac et Fanny Mae, pour permettre aux gens ordinaires de renégocier leurs hypothèques en allongeant les termes, tout en réduisant les taux d'intérêt.
Finalement, il propose un bouquet de mesures fiscales - dont une réduction des impôts corporatifs - qui plairont aux gens d'affaires. Oui, mais elles seront conçus dans le but d'accroître les investissements productifs et de créer de l'emploi, se défend-il.
Tout compte fait, Clinton est un communicateur hors du commun, ses chiffres et ses idées sont bien articulées, et son Clinton Global Initiative pourrait finir par avoir un impact important sur la politique économique des États-Unis.