jeudi 25 octobre 2012

Essaimage de vidéos - Une "petite" nouvelle au grand potentiel

Un trio de développeurs montréalais a quitté de bons emplois chez des multinationales, pour fonder un tout petit studio de jeux vidéos.

Nombre d'employés? Trois. Et ils sont aussi actionnaires.

Il n'y a pas de quoi fouetter un chat dites-vous? Au contraire, j'y vois là une nouvelle profondément positive qui porte -- en tant que phénomène d'essaimage -- un potentiel de développement économique plus grand que nature.
Voici les faits: Philippe Morin était chez Electronic Arts. Il avait bossé sur le jeu Prince of Persia: The Winds of Time, chez Ubisoft. Il quitte ces géants en 2011 pour fonder à Chambly un tout petit studio nommé Red Barrels.

Selon le registre des entreprises, ses associés sont David Châteauneuf et Hugo Dallaire, deux experts du jeu vidéo de Montréal.


Le trio de Chambly a annoncé son premier projet: un jeu pour PC intitulé Outlast, dont la sortie est prévue en 2013. C'est un jeu d'horreur...

Albert souhaite le plus grand des succès à nos trois mousquetaires. Vont-ils réussir? L'avenir le dira.

Voici mon spin: Quand des employés quittent leur emploi pour se lancer en affaires, ils contribuent à diversifier l'écosystème économique de leur ville (je considère que Chambly fait partie du grand Montréal).

Ce phénomène est appelé "essaimage". Jane Jacobs appela ce phénomène "breakaway entrepreneurship".

Le phénomène est potentiellement très puissant puisque ces entrepreneurs n'affrontent généralement pas de front leurs anciens patrons. Ils sont au courant d'une niche mal servie par les géants aux pieds d'argile qui dominent l'industrie. C'est un ajout au système.

Je cite le texte de Jean-François Coderre: "Le projet sur lequel ils travaillaient à été annulé, l'idée de partir leur propre studio leur trottait dans la tête, l'occasion était là."

On accorde beaucoup d'importance aux projets d'innovation des grandes sociétés. Mais il ne faut pas oublier que sans le claironner, ces géants abandonnent souvent des projets un peu risqués.

Morin, Châteauneuf et Dallaire sont probablement encore assez jeunes, fringants et ambitieux pour se lancer dans une telle aventure. En cherchant à exploiter une niche abandonnée par un géant, en créant un nouveau produit, en démarrant une entreprise, ils contribuent au dynamisme économique du grand Montréal.

Un petit studio peut mener à un grand développement économique.