Le Bulletin Repères RSTI du ministère de Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation que ce dernier a rendu public le Rapport du Groupe de travail sur la valorisation des résultats de la recherche.
On parle bien sûr d'un document qui doit aider le gouvernement Charest à mieux définir son implication quant à la commercialisation des découvertes scientifiques et inventions de chercheurs universitaires.
Le rapport suggère une série d'objectifs que devrait viser le gouvernement.
1) renforcer le système d’innovation pour une meilleure performance en valorisation;
2) accélérer le développement de technologies à haut potentiel commercial;
3) assurer une gouvernance efficace des infrastructures et des programmes de soutien à la valorisation;
4) permettre aux universités en région d’accroître leur impact économique;
5) favoriser le transfert de technologies vers les PME québécoises;
6) créer un maillage exemplaire des intervenants en valorisation entre eux ainsi qu’avec les partenaires financiers, industriels et commerciaux.
Ces bonnes intentions ne nous disent toujours pas ce que va faire le gouvernement. Pour l'instant, l'organisme Valorisation Recherche Québec ne sait pas si son mandat sera renouvelé après sa fin prévue au printemps 2006.
Plusieurs capitaux-risqueurs - du secteur privé -, par exemple, estiment que c'en est assez et que Charest devrait laisser tomber la hache sur VRQ, dont l'administration serait trop lourde. Pour assurer sa survie, il faudrait renflouer VRQ avec de nouveaux millions. VRQ a quatre filiales qui se partagent les différentes universités du Québec. Une des plus dynamiques, MSBI (McGill Sherbrooke Bishops) a réalisé récemment un placement privé dans la boîte d'appareils médicaux Resonant Medical de Sherbrooke.
Rappelons que le gouvernement achève à peine sa restructuration du capital-risque public. La SGF et la Caisse commencent à peine à réinvestir dans les petites entreprises techno, Innovatech a été vendue et les fonds FIER n'ont pas encore réalisé leurs premiers investissements.
Ceci dit, plusieurs fonds privés canadiens et américains s'intéressent à Montréal et à notre science. Mais il se dégage aussi un consensus comme quoi les universitaires sont nuls en affaires. Les capitaux-risqueurs estiment qu'ils devraient s'en tenir à la recherche.
Bref, le rapport ne dit pas où s'en va Charest. Il faudra suivre l'histoire de près.