Le dossier de l'amiante au Québec est tout un défi pour les économistes québécois. Surtout quand la ville d'Asbestos se fait royalement planter par la loufoque américaine bande de lurons du Daily Show.
Les dirigeants d'Asbestos "piochent" en bon Québécois pour défendre leur point de vue. Ils ont vraiment l'air d'être de pauvres communicateurs désarçonnés par les pros du Daily Show.
"L'amiante n'est pas dangereux. Avez-vous vu des gens malades à Asbestos?"
Leur bonhommie leur joue un vilain tour lorsque le "reporter", d'origine indienne, lâche son ton sarcastique parce ce qu'il n'en revient pas. Le deuxième degré est trop subtil.
"Ma famille est en Inde. Ce n'est pas grave de leur envoyer des produits toxiques? ... Comment on dit "douchebag" [con] en français?"
Ce que les gars d'Asbestos n'arrivent pas à contrer, c'est l'argument que l'amiante est clairement cancérigène, selon la Société canadienne du cancer. Et du coup, le monde occidental civilisé, incluant le Québec, a banni cette matière dont les vertus techniques sont indéniables (isolant thermique, résistant aux chocs électriques). D'ailleurs, le mot Asbestos signifie "indestructible" en Grec Ancien, selon Wikipedia.
Si l'argument n'émeut pas le gouvernement indien, où les normes de santé et de sécurité au travail sont dignes de l'ère Duplessis (c'est lui qui a fait venir les investisseurs américains à Asbestos...), n'importe qui se rend compte de la bêtise qui se déroule sous nos yeux.
Bref, le problème se pose pour les économistes. Quel argument économique peut justifier, ou contrer, une aide étatique pour une mine toxique? Il faudra y revenir.
Mais en attendant je propose ceci: le problème d'Asbestos se posera encore dans 15 ans, lorsque le minerai sera épuisé, ou parce que le prix du minerai aura chuté... Son "développement économique" sera à recommencer...