Le prix du cuivre est en pleine croissance. Il faut allonger 7755 dollars US pour une tonne au marché au comptant d'aujourd'hui du London Metal Exchange.
Conséquence? Les vols de tout ce qui est en cuivre, comme nos cloches d'église, se font plus nombreux que jamais.
Mais encore, il pourrait y avoir une deuxième vie pour la production de cuivre au Québec, notamment à la mine Copper Rand de Chibougamau, au nord du lac Saint-Jean.
Ceci n'est pas twitter. Je ne publie pas souvent. J'essaie de réfléchir avant d'écrire.
lundi 20 septembre 2010
Vol de cuivre à Saint-Jérôme: l'offre suit la demande
Quelle est la nouvelle mode chez les bandits?
Voler des camions remplis de fils de cuivre. La nouvelle a été rapportée ce matin: 2 camions ont été retrouvés et 2 individus sont détenus à Saint-Jérôme. Un suspect est encore au large.
C'est farfelu? Pas du tout, il s'agit d'une tendance lourde, un fait divers de plus en plus commun.
Voler des camions remplis de fils de cuivre. La nouvelle a été rapportée ce matin: 2 camions ont été retrouvés et 2 individus sont détenus à Saint-Jérôme. Un suspect est encore au large.
C'est farfelu? Pas du tout, il s'agit d'une tendance lourde, un fait divers de plus en plus commun.
vendredi 17 septembre 2010
Un atlas de l'innovation au Canada
Fallait y penser.
Les bonnes gens de la boîte de consultation Research Infosource ont mis au point un atlas de l'innovation via une le web. C'est payant et je n'ai pas eu la chance de m'en servir encore, mais je compte en faire un compte-rendu critique bientôt.
Research Infosource, ce sont ceux qui colligent le palmarès annuel bien connu des sociétés qui investissent le plus d'argent en recherche et développement. Je suis certain qu'autant les industriels que les fonctionnaires du développement économique y trouveront des informations essentielles à leurs prises de décisions.
Et tout le monde aime les cartes...
Les bonnes gens de la boîte de consultation Research Infosource ont mis au point un atlas de l'innovation via une le web. C'est payant et je n'ai pas eu la chance de m'en servir encore, mais je compte en faire un compte-rendu critique bientôt.
Research Infosource, ce sont ceux qui colligent le palmarès annuel bien connu des sociétés qui investissent le plus d'argent en recherche et développement. Je suis certain qu'autant les industriels que les fonctionnaires du développement économique y trouveront des informations essentielles à leurs prises de décisions.
Et tout le monde aime les cartes...
Les nouvelles en ligne dépassent la radio et la télé
Aux États-Unis, les gens passent plus de temps à lire des nouvelles diffusées sur le web, qu'à lire le journal. Ils y accordent autant de temps qu'aux nouvelles à la radio. Et ils accordent encore le gros de leur temps à écouter les bulletins télévisés.
Ce sont quelques uns des nombreux constats d'une nouvelle étude du bien connu Pew Research Center for the People and the Press. Merci au newsletter de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pour les liens de l'étude et de ce compte-rendu du quotidien Le Figaro.
Ce qui m'inquiète, ce n'est pas tant que les journaux et les radios perdent des auditoires et des parts de marché. C'est la création destructrice de Schumpeter à l'oeuvre. Nos journaux n'étaient pas si fantastiques que ça il y a cinq ou dix ans, soyons francs quand même.
Pour les consommateurs, c'est gagnant-gagnant, car l'offre de nouvelles n'a jamais été aussi importante et aussi abordable.
La dérive, c'est la consécration de l'infotainment et du publireportage comme seul modèle d'affaires rentable, comme en fait foi cette autre nouvelle relayée par la FPJQ: une station de télé de Los Angeles diffuse des infopubs cachées dans son bulletin de nouvelles.
Entre temps, la révolution web mobile touche même les profs. On propose cette année un atelier pour transformer ses notes de cours en ''apps'' pour iPhone. Et je m'inscris!
Ce sont quelques uns des nombreux constats d'une nouvelle étude du bien connu Pew Research Center for the People and the Press. Merci au newsletter de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pour les liens de l'étude et de ce compte-rendu du quotidien Le Figaro.
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Minutes passées à lire ou écouter des nouvelles. |
Ce qui m'inquiète, ce n'est pas tant que les journaux et les radios perdent des auditoires et des parts de marché. C'est la création destructrice de Schumpeter à l'oeuvre. Nos journaux n'étaient pas si fantastiques que ça il y a cinq ou dix ans, soyons francs quand même.
Pour les consommateurs, c'est gagnant-gagnant, car l'offre de nouvelles n'a jamais été aussi importante et aussi abordable.
La dérive, c'est la consécration de l'infotainment et du publireportage comme seul modèle d'affaires rentable, comme en fait foi cette autre nouvelle relayée par la FPJQ: une station de télé de Los Angeles diffuse des infopubs cachées dans son bulletin de nouvelles.
Entre temps, la révolution web mobile touche même les profs. On propose cette année un atelier pour transformer ses notes de cours en ''apps'' pour iPhone. Et je m'inscris!
mardi 14 septembre 2010
Les parieurs en ligne misent sur la présidence de Sarah Palin et la dominance de la droite
Les parieurs en ligne du site irlandais Intrade misent vigoureusement sur les ambitions présidentielles de l'Alaskaine Sarah Palin.
Les probabilités sont maintenant de 69 % que la fameuse politicienne républicaine annonce qu'elle se présente à la présidence des États-Unis avant minuit, le 31 décembre 2011.
Hilarant? Désolant?
En tout cas, le même site prédit que les Républicains vont obtenir la quasi-majorité des 100 sièges du Sénat américain lors des élections partielles du 2 novembre prochain. Les parieurs de Intrade prédisent que les Républicains obtiendront un total de 48 sièges ou plus.
Rappelons rapidement le déroulement complexe: 37 des 100 sièges sont en jeu au 2 novembre. Du lot, 19 sont démocrates, 18 sont Républicains.
Comme le parti d'Obama détient déjà 57 sièges au Sénat (plus deux indépendants sympathiques), la droite américaine doit arracher 7 sièges supplémentaires pour obtenir la majorité simple.
Les parieurs du site Intrade prédisent aussi que les Républicains prendront le contrôle de la chambre des représentants.
C'est pas moi l'expert, mais les données d'Intrade commencent à être prises au sérieux, parce que les parieurs y vont de leur propre argent. Du coup, on ne mise pas sur le cheval que l'on aime, mais bien sur le cheval que l'on croit gagnera la course.
Pour bien voir la domination républicaine prédite par Intrade, une carte électorale des États-Unis.
Les probabilités sont maintenant de 69 % que la fameuse politicienne républicaine annonce qu'elle se présente à la présidence des États-Unis avant minuit, le 31 décembre 2011.
Hilarant? Désolant?
En tout cas, le même site prédit que les Républicains vont obtenir la quasi-majorité des 100 sièges du Sénat américain lors des élections partielles du 2 novembre prochain. Les parieurs de Intrade prédisent que les Républicains obtiendront un total de 48 sièges ou plus.
Rappelons rapidement le déroulement complexe: 37 des 100 sièges sont en jeu au 2 novembre. Du lot, 19 sont démocrates, 18 sont Républicains.
Comme le parti d'Obama détient déjà 57 sièges au Sénat (plus deux indépendants sympathiques), la droite américaine doit arracher 7 sièges supplémentaires pour obtenir la majorité simple.
Les parieurs du site Intrade prédisent aussi que les Républicains prendront le contrôle de la chambre des représentants.
C'est pas moi l'expert, mais les données d'Intrade commencent à être prises au sérieux, parce que les parieurs y vont de leur propre argent. Du coup, on ne mise pas sur le cheval que l'on aime, mais bien sur le cheval que l'on croit gagnera la course.
Pour bien voir la domination républicaine prédite par Intrade, une carte électorale des États-Unis.
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Intrade prédit un gain républicain en rouge, et un gain démocrate en bleu. Blanc indécis, Gris pas d'élection. |
lundi 13 septembre 2010
Comment enseigner l'économie aux filles
Comment enseigner l'économie aux filles?
C'est une question importante. Une journaliste britannique soupire que les Bonnes économistes-femmes sont difficile à trouver. La moitié de mes 154 étudiants cet automne sont des filles. Mais ce n'est pas par choix de leur part. Le cours d'introduction à l'économie est obligatoire. Et je suis bien conscient du fait que bon nombre d'entre elles ont bien hâte de gagner un peu de liberté pour choisir d'étudier autre chose que l'économie.
Au collège Dawson, j'ai le sentiment que c'est le département de psychologie qui tient le haut du pavé dans l'estime des étudiants, et surtout des étudiantes. Bien sûr, c'est normal. L'offre et la demande vs. comprendre les comportements des hommes et des femmes, des familles, des traumatisés et des malades mentaux... Je sais bien que c'est moi qui suis anormal...
Mais n'empêche, je me suis donné comme objectif de faire un effort pour stimuler l'intérêt des filles pour la chose économique. Et je crois avoir trouvé un petit truc cet après-midi:
la crème glacée.
Quoi de plus intéressant que de parler de crème glacée, pour expliquer la relation qu'entretiennent les humains avec une baisse de prix dans une circulaire d'épicerie. "Le prix d'un pot de Häagen Dazs a baissé de moitié à l'épicerie", ai-je oser lancer dans mon cours aujourd'hui.
De suite, l'intérêt d'une étudiante nichée au fond de la salle, distraite par son ordinateur portable, est piqué. ''Quoi? Dans quelle épicerie?''
Mais non, c'est un scénario fictif... Il s'agit d'expliquer LE concept fondamental en économie: la courbe de la demande. La plupart des manuels d'économie nous servent des exemples de produits bancals. Le prix des bananes, des canneberges ou du lait. Mais qui s'intéresse vraiment au prix du lait? Personne. Il ne varie même pas!
Mais la crème glacée, ça marche.''Si c'était gratuit, j'en mangerais sans limite'', m'a confié une autre...
Et voilà, la loi de la demande est démontrée! La consommation augmente avec une baisse de prix.
Prochaine étape, j'aimerais leur parler un peu plus d'économistes et de théoriciennes qui ont marqué la science économique: Joan Robinson, Sherry Cooper, la journaliste du Financial Times Gillian Tett, ou encore ma préférée de toutes: Jane Jacobs.
Il y a même un livre sérieux à ce sujet, ici.
C'est une question importante. Une journaliste britannique soupire que les Bonnes économistes-femmes sont difficile à trouver. La moitié de mes 154 étudiants cet automne sont des filles. Mais ce n'est pas par choix de leur part. Le cours d'introduction à l'économie est obligatoire. Et je suis bien conscient du fait que bon nombre d'entre elles ont bien hâte de gagner un peu de liberté pour choisir d'étudier autre chose que l'économie.
Au collège Dawson, j'ai le sentiment que c'est le département de psychologie qui tient le haut du pavé dans l'estime des étudiants, et surtout des étudiantes. Bien sûr, c'est normal. L'offre et la demande vs. comprendre les comportements des hommes et des femmes, des familles, des traumatisés et des malades mentaux... Je sais bien que c'est moi qui suis anormal...
Mais n'empêche, je me suis donné comme objectif de faire un effort pour stimuler l'intérêt des filles pour la chose économique. Et je crois avoir trouvé un petit truc cet après-midi:
la crème glacée.
Quoi de plus intéressant que de parler de crème glacée, pour expliquer la relation qu'entretiennent les humains avec une baisse de prix dans une circulaire d'épicerie. "Le prix d'un pot de Häagen Dazs a baissé de moitié à l'épicerie", ai-je oser lancer dans mon cours aujourd'hui.
De suite, l'intérêt d'une étudiante nichée au fond de la salle, distraite par son ordinateur portable, est piqué. ''Quoi? Dans quelle épicerie?''
Mais non, c'est un scénario fictif... Il s'agit d'expliquer LE concept fondamental en économie: la courbe de la demande. La plupart des manuels d'économie nous servent des exemples de produits bancals. Le prix des bananes, des canneberges ou du lait. Mais qui s'intéresse vraiment au prix du lait? Personne. Il ne varie même pas!
Mais la crème glacée, ça marche.''Si c'était gratuit, j'en mangerais sans limite'', m'a confié une autre...
Et voilà, la loi de la demande est démontrée! La consommation augmente avec une baisse de prix.
Prochaine étape, j'aimerais leur parler un peu plus d'économistes et de théoriciennes qui ont marqué la science économique: Joan Robinson, Sherry Cooper, la journaliste du Financial Times Gillian Tett, ou encore ma préférée de toutes: Jane Jacobs.
Il y a même un livre sérieux à ce sujet, ici.
vendredi 10 septembre 2010
Dossier sur la gestion de la chaîne de valeur
À LIRE: Le bulletin Innov du Réseau québécois sur l’étude et la promotion des systèmes d’innovation (RQSI) présente cette semaine un dossier très complet sur la gestion de la chaîne de valeur.
Plusieurs liens vers des études récentes, des outils d'analyse, des études de cas.
Exemple: Cartographie de la chaîne de valeur : Cerner la valeur pour obtenir un avantage concurrentiel.
Plusieurs liens vers des études récentes, des outils d'analyse, des études de cas.
Exemple: Cartographie de la chaîne de valeur : Cerner la valeur pour obtenir un avantage concurrentiel.
La dépression est loin d'être vaincue, crie Krugman
Tristesse abondante. Un des chroniqueurs économiques les plus influents et les plus honnêtes de notre époque nous remet solidement les yeux devant les trous.
Paul Krugman écrit que 2010 ressemble étrangement à 1938. Il nous rappelle qu'en 1938:
Certains de ses critiques sont plutôt raisonnables, comme Raghuram Rajan, ex-économiste en chef du Fonds monétaire international.
Malheureusement, la prescription de Krugman -- et même de ses critiques -- ne s'attaque pas du tout à la racine du problème, comme on dit en anglais.
La cause fondamentale de la dépression est multiple, mais voici ma version : devant une structure industrielle désuète, les financiers de Wall Street ont inventé des produits financiers pour tenter de continuer à faire de l'argent avec les hypothèques de simples citoyens. Bizarrement, l'administration Bush a encouragé la pratique qui a mené à création d'une bulle immobilière dévastatrice.
Bon. Alors on fait quoi?
Keynes a dit qu'il fallait dépenser l'argent qu'on a pas. C'est pas si fou et ça a marché. Mais si on veut vraiment relancer l'économie, la recette est différente: Il faut selon moi reprendre un peu de Schumpeter, mélanger à du Adam Smith et mettre au four de Keynes.
Explication: il faut investir dans notre productivité et notre capacité de production, des machines modernes, des usines vertes, c'est l'accumulation du capital de Smith. Il faut aussi investir dans l'industrie de demain, détruire un peu du passé et créer l'avenir. Ça c'est la destruction créatrice de Schumpeter.
Finalement, le gouvernement doit mettre la main à la pâte. Si le secteur privé s'activait tout seul, on ne serait pas dans ce merdier. Ça c'est le rôle du gouvernement dans la demande agrégée de Keynes.
Obama agit déjà en ce sens. Mais comme Krugman, je crois que les efforts doivent se multiplier, rapidement, exponentiellement, et avec une tonne d'argent frais. Sinon, on pourrait se retrouver dans une 3e guerre mondiale. Ironique que les Républicains s'opposent à l'intervention de l'État quand on veut créer une économie de qualité, mais ils ne s'y opposent pas quand on veut faire la guerre.
On voit justement ici Krugman se faire violemment attaquer par Bill O'Reilly de Fox News.
Paul Krugman écrit que 2010 ressemble étrangement à 1938. Il nous rappelle qu'en 1938:
''l'économie américaine a été handicapée par une crise financière. Les politiques de la Maison Blanche démocrate a permis d'éviter le pire, mais ils ont été trop peu téméraires et le taux de chômage demeure très très élevé. Malheureusement, le public n'apprécie guerre l'interventionnisme de l'État, et semble sur le point de servir une sérieuse correction aux Démocrates lors des élections de mi-mandat.''Ça ressemble étrangement à la réalité du président Obama, aux prises avec un programme d'interventionnisme économique à bout de souffle. C'était bien, ça a bien marché, dit Krugman, économiste renommé et chroniqueur au New York Times. Mais c'est insuffisant et il faudrait emprunter encore pour dépenser encore, dit-il.
Certains de ses critiques sont plutôt raisonnables, comme Raghuram Rajan, ex-économiste en chef du Fonds monétaire international.
Malheureusement, la prescription de Krugman -- et même de ses critiques -- ne s'attaque pas du tout à la racine du problème, comme on dit en anglais.
La cause fondamentale de la dépression est multiple, mais voici ma version : devant une structure industrielle désuète, les financiers de Wall Street ont inventé des produits financiers pour tenter de continuer à faire de l'argent avec les hypothèques de simples citoyens. Bizarrement, l'administration Bush a encouragé la pratique qui a mené à création d'une bulle immobilière dévastatrice.
Bon. Alors on fait quoi?
Keynes a dit qu'il fallait dépenser l'argent qu'on a pas. C'est pas si fou et ça a marché. Mais si on veut vraiment relancer l'économie, la recette est différente: Il faut selon moi reprendre un peu de Schumpeter, mélanger à du Adam Smith et mettre au four de Keynes.
Explication: il faut investir dans notre productivité et notre capacité de production, des machines modernes, des usines vertes, c'est l'accumulation du capital de Smith. Il faut aussi investir dans l'industrie de demain, détruire un peu du passé et créer l'avenir. Ça c'est la destruction créatrice de Schumpeter.
Finalement, le gouvernement doit mettre la main à la pâte. Si le secteur privé s'activait tout seul, on ne serait pas dans ce merdier. Ça c'est le rôle du gouvernement dans la demande agrégée de Keynes.
Obama agit déjà en ce sens. Mais comme Krugman, je crois que les efforts doivent se multiplier, rapidement, exponentiellement, et avec une tonne d'argent frais. Sinon, on pourrait se retrouver dans une 3e guerre mondiale. Ironique que les Républicains s'opposent à l'intervention de l'État quand on veut créer une économie de qualité, mais ils ne s'y opposent pas quand on veut faire la guerre.
On voit justement ici Krugman se faire violemment attaquer par Bill O'Reilly de Fox News.
jeudi 9 septembre 2010
La télé Internet va tout changer
La télé Internet va tout changer.
Comme bien des gens de ma génération, je paie déjà -- cher -- pour l'Internet, mais je n'ai pas le fameux ''câble''. Et comme plusieurs, je vais sérieusement commencer à songer à me procurer la nouvelle Apple TV.
Pourquoi payer 40 $ par mois pour toutes sortes d'émissions qu'on ne veut pas vraiment écouter?
Quand on peut obtenir les chaînes généralistes gratuitement et qu'on peut brancher sa télé sur Internet et regarder des émissions ''spécialisées'' qu'on aime, pour seulement 99 cents?
Bien sûr, la télé traditionnelle tente de trouver sa place dans ce grand charivari médiatique chamboulant.
Vous connaissez le nouveau site Tou.tv? C'est un web-groupement de chaînes connues comme SRC, TV5 et TéléQuébec, notamment. On y trouve les mêmes émissions en rediffusion qui sont diffusées sur la télé. Et, on y trouve des web-télés inédites à la vraie télé.
J'y suis allé récemment. Mais après 10 minutes, je suis allé voir le bon vieux YouTube. Faut dire que c'était encore l'été et que j'avais déjà tout vu live à la tivi.
Mais ce qui est fou avec YouTube, c'est qu'on trouve rapidement ce qu'on ne cherchait même pas. C'est souvent drôle. C'est même parfois très original.
Un exemple? Wheezy Waiter
Bon, c'est pas grand chose, mais ça a piqué ma curiosité. Et puis si on s'emmerde on peut toujours retrouver de vieux clips de Family Guy, c'est toujours drôle.
Bref, tout ça pour dire que l'avenir de la télé est sur le web. Apple ne sera pas seul longtemps, Yahoo, Google, Microsoft et tous les autres géants s'activent depuis déjà longtemps en prévision du grand dérangement de la câblodistribution.
Comme bien des gens de ma génération, je paie déjà -- cher -- pour l'Internet, mais je n'ai pas le fameux ''câble''. Et comme plusieurs, je vais sérieusement commencer à songer à me procurer la nouvelle Apple TV.
Pourquoi payer 40 $ par mois pour toutes sortes d'émissions qu'on ne veut pas vraiment écouter?
Quand on peut obtenir les chaînes généralistes gratuitement et qu'on peut brancher sa télé sur Internet et regarder des émissions ''spécialisées'' qu'on aime, pour seulement 99 cents?
Bien sûr, la télé traditionnelle tente de trouver sa place dans ce grand charivari médiatique chamboulant.
Vous connaissez le nouveau site Tou.tv? C'est un web-groupement de chaînes connues comme SRC, TV5 et TéléQuébec, notamment. On y trouve les mêmes émissions en rediffusion qui sont diffusées sur la télé. Et, on y trouve des web-télés inédites à la vraie télé.
J'y suis allé récemment. Mais après 10 minutes, je suis allé voir le bon vieux YouTube. Faut dire que c'était encore l'été et que j'avais déjà tout vu live à la tivi.
Mais ce qui est fou avec YouTube, c'est qu'on trouve rapidement ce qu'on ne cherchait même pas. C'est souvent drôle. C'est même parfois très original.
Un exemple? Wheezy Waiter
Bon, c'est pas grand chose, mais ça a piqué ma curiosité. Et puis si on s'emmerde on peut toujours retrouver de vieux clips de Family Guy, c'est toujours drôle.
Bref, tout ça pour dire que l'avenir de la télé est sur le web. Apple ne sera pas seul longtemps, Yahoo, Google, Microsoft et tous les autres géants s'activent depuis déjà longtemps en prévision du grand dérangement de la câblodistribution.
vendredi 3 septembre 2010
L'évangile du brevet part en tournée des régions
Une auteure et conférencière que je ne connais pas, Mireille Jean, part en tournée des régions. Elle fait le tour du Québec pour convaincre les gens d'affaires, surtout les patrons de PME, de sortir leur chéquier pour protéger leurs inventions. J'ai appris ceci via LinkedIn... Que je suis techno...
Selon elle, la protection qu'offre un brevet, c'est à dire un monopole de production pour 20 ans, vaut amplement la peine d'allonger quelques milliers de dollars pour les services d'un agent de brevet de Montréal. En revanche, il faut publier ses dessins, révéler son génie. C'est de bonne guerre, je crois.
En rédigeant mon mémoire de maîtrise, j'ai été surpris de constater à quel point les entreprises hors-Montréal ne détiennent pas beaucoup de brevets. Hormis quelques centres de R-D, comme celui d'Alcan à Arvida, ou le défunt centre de recherche en pâtes et papiers de Grand'Mère en Mauricie...
La R-D au Québec, c'est une affaire montréalaise.
Un agent de brevet m'a déjà dit que les PME en région auraient peut-être plus de brevets, s'il y avait plus d'agents de brevets en région.
Mais c'est difficile à faire. Les agents de brevet sont des perles rares. Diplômé en droit et en génie, il faut ensuite sept années de formation pour devenir productif et pleinement autonome, m'avait-il dit. Monter un bureau en région, que ce soit à Drummondville, Rimouski ou Chicoutimi, c'est très difficile, étant donné la petite taille de ces économies...
Pourtant, leurs économies pourront difficilement croître sans innovation...
Selon elle, la protection qu'offre un brevet, c'est à dire un monopole de production pour 20 ans, vaut amplement la peine d'allonger quelques milliers de dollars pour les services d'un agent de brevet de Montréal. En revanche, il faut publier ses dessins, révéler son génie. C'est de bonne guerre, je crois.
En rédigeant mon mémoire de maîtrise, j'ai été surpris de constater à quel point les entreprises hors-Montréal ne détiennent pas beaucoup de brevets. Hormis quelques centres de R-D, comme celui d'Alcan à Arvida, ou le défunt centre de recherche en pâtes et papiers de Grand'Mère en Mauricie...
La R-D au Québec, c'est une affaire montréalaise.
Un agent de brevet m'a déjà dit que les PME en région auraient peut-être plus de brevets, s'il y avait plus d'agents de brevets en région.
Mais c'est difficile à faire. Les agents de brevet sont des perles rares. Diplômé en droit et en génie, il faut ensuite sept années de formation pour devenir productif et pleinement autonome, m'avait-il dit. Monter un bureau en région, que ce soit à Drummondville, Rimouski ou Chicoutimi, c'est très difficile, étant donné la petite taille de ces économies...
Pourtant, leurs économies pourront difficilement croître sans innovation...
mardi 31 août 2010
La reprise américaine est une affaire compliquée
La reprise de l'économie américaine est une affaire compliquée. Le rapport tout frais du vice-président Joe Biden est ici. Et le voici qui en parle (sautez les 15 premières minutes).
En gros, le plan de relance du gouvernement Obama a tenté de réaliser deux objectifs à la fois.
Premièrement, le American Recovery and Reinvestment Act (ARRA) avait pour objectif de créer des emplois rapidement, comme par la construction de routes et de ponts. D'ailleurs, on peut voir des tonnes de photos de projets plus ou moins ambitieux, sur ce site de la Maison Blanche. Et on peut voir la carte des dépenses fédérales par État.
Les crtitiques pleuvent à boire debout sur Biden à ce sujet. L'AP rapporte que dans son propre État, un projet de subventions aux rénovations résidentielles a été mis en veilleuse en mai dernier à cause de possibles fraudes. Mais les scandales sont rares, selon le Time. Biden harcèlerait les apparatchiks pour éviter les bavures.
Au final, les Démocrates arguent que 3 millions d'emplois ont été consolidés ou créés par l'aide massive de 787 milliards US. En revanche, les Républicains rappellent que le taux de chômage oscille toujours autour des 10 pourcent.
Deuxièmement, l'ARRA doit investir dans l'économie de l'avenir. Il s'agit selon moi de l'idée la plus prometteuse pour relancer l'économie américaine, l'économie la plus importante au monde. Le sixième de l'enveloppe a été prévue pour financer des projets d'innovation technologique, tels que cette usine de batteries électriques de Nissan, au coeur du Rust-Belt manufacturier des USA.
1300 emplois, un investissement de 1,7 milliards, financé à 83% par Washington, et plusieurs autres projets du genre... C'est ce type d'intervention gouvernementale qui va sauver l'industrie automobile américaine, régler des problèmes de pollution, et relancer l'ensemble de l'économie.
Au Canada, bien sûr, pas question de financer l'innovation de telle façon. C'est la boutade qu'a lancée samedi dernier Jeremy Cato, journaliste au Globe and Mail et un des co-animateurs de l'émission canadienne-anglaise Car/Business. Il interviewait justement les dirigeants de Nissan Canada, au sujet de la toute électrique 5 portes Leaf, attendue pour l'an prochain. Le porte-parole de Nissan a répondu que si Ottawa voulait aider, on pourrait faire de même en Ontario...
En attendant de voir si Harper répond à cet appel, voici ce qu'est la fameuse Leaf :
En gros, le plan de relance du gouvernement Obama a tenté de réaliser deux objectifs à la fois.
Premièrement, le American Recovery and Reinvestment Act (ARRA) avait pour objectif de créer des emplois rapidement, comme par la construction de routes et de ponts. D'ailleurs, on peut voir des tonnes de photos de projets plus ou moins ambitieux, sur ce site de la Maison Blanche. Et on peut voir la carte des dépenses fédérales par État.
Les crtitiques pleuvent à boire debout sur Biden à ce sujet. L'AP rapporte que dans son propre État, un projet de subventions aux rénovations résidentielles a été mis en veilleuse en mai dernier à cause de possibles fraudes. Mais les scandales sont rares, selon le Time. Biden harcèlerait les apparatchiks pour éviter les bavures.
Au final, les Démocrates arguent que 3 millions d'emplois ont été consolidés ou créés par l'aide massive de 787 milliards US. En revanche, les Républicains rappellent que le taux de chômage oscille toujours autour des 10 pourcent.
Deuxièmement, l'ARRA doit investir dans l'économie de l'avenir. Il s'agit selon moi de l'idée la plus prometteuse pour relancer l'économie américaine, l'économie la plus importante au monde. Le sixième de l'enveloppe a été prévue pour financer des projets d'innovation technologique, tels que cette usine de batteries électriques de Nissan, au coeur du Rust-Belt manufacturier des USA.
1300 emplois, un investissement de 1,7 milliards, financé à 83% par Washington, et plusieurs autres projets du genre... C'est ce type d'intervention gouvernementale qui va sauver l'industrie automobile américaine, régler des problèmes de pollution, et relancer l'ensemble de l'économie.
Au Canada, bien sûr, pas question de financer l'innovation de telle façon. C'est la boutade qu'a lancée samedi dernier Jeremy Cato, journaliste au Globe and Mail et un des co-animateurs de l'émission canadienne-anglaise Car/Business. Il interviewait justement les dirigeants de Nissan Canada, au sujet de la toute électrique 5 portes Leaf, attendue pour l'an prochain. Le porte-parole de Nissan a répondu que si Ottawa voulait aider, on pourrait faire de même en Ontario...
En attendant de voir si Harper répond à cet appel, voici ce qu'est la fameuse Leaf :
lundi 30 août 2010
Thurso sauvée par un fou de Calgary
Quand j'étais enfant, on savait que le vent avait tourné quand l'odeur du souffre de Thurso nous empoisonnait l'existence. Le courant jet souffle habituellement vers l'est, mais parfois il se retournait.
Habitant près d'Ottawa, cette usine chimique de pâtes et papiers puait...
Mais seulement quand le vent tournait. Il y a quelques années, en reportage en Outaouais, le directeur de l'usine m'informe que ce problème avait été réglé. On dispersait alors l'ingrédient magique du Febreze sur toute la ville.
Sauf qu'avec la crise forestière, l'internet et la récession mondiale, Thurso avait d'autres chats à fouetter que son odeur de souffre. L'usine fermait et on ne peut quand même pas demander au Démon Blond, Guy Lafleur, de redéfinir l'économie de sa ville natale.
Heureusement, l'avenir des pâtes et papier en Outaouais n'est pas si noir. Un bon papier d'ARGENT, fait écho à un reportage étoffé du Globe and Mail: un investisseur futé de Calgary a relancé l'usine pour vendre la pâte de bois à l'industrie du tissu de rayonne. Le marché serait en croissance en Chine et en Inde, d'autant que la production mondiale de coton plafonne.
Fini le papier! Vive le textile?
C'est une leçon que d'autres ont compris. En Outaouais, de surcroît. L'usine de Glatfelter Gatineau Ltée, une filiale du géant américain Glatfelter, fabrique, depuis 2005, des tissus issus du bois pour la fabrication de serviettes féminines et de couches. Ce filon avait été exploité par les financiers torontois bien connus Brookfield.
Qui sait si le textile sauvera les autres usines en détresse du Québec, comme celles d'AbitibiBowater de Gatineau et de Dolbeau ? Encore faudrait-il que les grandes compagnies du papier apprennent quelques leçons de stratégie des investisseurs plus futés que sont Brookfield et ce petit gars de Calgary, Chad Wasilenkoff.
Habitant près d'Ottawa, cette usine chimique de pâtes et papiers puait...
Mais seulement quand le vent tournait. Il y a quelques années, en reportage en Outaouais, le directeur de l'usine m'informe que ce problème avait été réglé. On dispersait alors l'ingrédient magique du Febreze sur toute la ville.
Sauf qu'avec la crise forestière, l'internet et la récession mondiale, Thurso avait d'autres chats à fouetter que son odeur de souffre. L'usine fermait et on ne peut quand même pas demander au Démon Blond, Guy Lafleur, de redéfinir l'économie de sa ville natale.
Heureusement, l'avenir des pâtes et papier en Outaouais n'est pas si noir. Un bon papier d'ARGENT, fait écho à un reportage étoffé du Globe and Mail: un investisseur futé de Calgary a relancé l'usine pour vendre la pâte de bois à l'industrie du tissu de rayonne. Le marché serait en croissance en Chine et en Inde, d'autant que la production mondiale de coton plafonne.
Fini le papier! Vive le textile?
C'est une leçon que d'autres ont compris. En Outaouais, de surcroît. L'usine de Glatfelter Gatineau Ltée, une filiale du géant américain Glatfelter, fabrique, depuis 2005, des tissus issus du bois pour la fabrication de serviettes féminines et de couches. Ce filon avait été exploité par les financiers torontois bien connus Brookfield.
Qui sait si le textile sauvera les autres usines en détresse du Québec, comme celles d'AbitibiBowater de Gatineau et de Dolbeau ? Encore faudrait-il que les grandes compagnies du papier apprennent quelques leçons de stratégie des investisseurs plus futés que sont Brookfield et ce petit gars de Calgary, Chad Wasilenkoff.
mardi 8 juin 2010
Sauver la raffinerie Shell? Oui, question de grappe.
Pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une usine qui s'imbrique dans plusieurs industries de Montréal. La grappe des industries pétro-chimique et plasturgique en souffrirait.
L'industrie pétrochimique et plasturgique de Montréal est plus importante que ne laisse voir une analyse sommaire. Il est difficile de chiffrer l'impact du départ des raffineries, mais je crois qu'il serait plus que non-négligeable.
Bien que la grande majorité de la production d'une raffinerie sert à faire du pétrole pour faire rouler nos bagnoles, les raffineries montréalaises jouent un rôle clé pour des centaines d'entreprises de fabrication de la métropole. Je réfère à une carte de la Communauté Métropolitaine de Montréal, produite en 2005. On y voit une industrie éparpillée partout sur l'île de Montréal et sur la Rive-Sud. Des dizaines de milliers d'emplois sont liés à fabrication de produits chimiques et plastiques, souvent à partir d'autres produits du pétrole raffinés ici à Montréal. Cette toile de producteurs interdépendants serait grandement fragilisée par le départ d'une raffinerie.
Et tant qu'à construire des méga-usines, le calcul du transport a été inversé. Vaudrait mieux dorénavant raffiner près du puits, et non plus à proximité du marché comme c'était la méthode jusqu'à présent.
Ce phénomène existe partout dans l'économie. C'est l'innovation de procédé. Le but: réduire les coûts. L'avantage: produire plus efficacement.
Le désavantage: le chômage technologique.
C'est pas rien. Lorsque des hommes et des femmes sont remplacés par des robots, ou une usine encore plus gargantuesque, c'est pas facile à accepter. Mais c'est la loi du marché et heureusement, notre économie s'en remet plus souvent qu'autrement.
Ceci dit, je crois qu'il faut quand même militer pour un sauvetage de cette raffinerie. Les arguments de base ont été souvent répétés ces dernières semaines:
- Le Québec importe massivement du pétrole, aussi bien en tirer quelques emplois
- Les 2 raffineries de Montréal-Est sont interdépendantes
- 500 emplois, c'est beaucoup trop à perdre.
Donc, malgré la fatalité de l'innovation de procédé et du chômage technologique, il serait maladroit de laisser ce grand employeur démanteler son usine de Montréal-Est.
lundi 24 mai 2010
L'avenir des pâtes et papier
La décision de Kruger de réduire sa liste de paie à Trois-Rivières n'a sûrement pas été prise à la légère. Exporter le papier journal mauricien vers les États-Unis et même vers l'Europe plus récemment n'est simplement pas un modèle d'affaires prometteur.
Sauf que...
Il y a toujours l'Asie, et les usines à papier situées près d'un port en eau profonde ont encore une certaine marge de manoeuvre...
Faudra voir si la rentabilité y est...
Sauf que...
Il y a toujours l'Asie, et les usines à papier situées près d'un port en eau profonde ont encore une certaine marge de manoeuvre...
Faudra voir si la rentabilité y est...
vendredi 7 mai 2010
Qui veut parier sur la Grèce?
Les grands financiers peuvent parier sur le sort de la Grèce en spéculant sur les obligations nationales de l'État Grec.
Mais les petites gens peuvent le faire aussi. La plateforme de paris sociaux Intrade vous permet de parier sur cinq scénarios, qu'un pays se retire de la zone euro en 2010, en 2011, en 2012, en 2013 ou en 2014.
Et les parieurs ne donnent pas cher de la peau de l'euro. Plus l'échéance est lointaine, plus les parieurs croient que la zone va éclater. En 2010, les chances sont encore relativement minces (18 %). Mais en 2014, certains croient que les chances du retrait d'un pays sont de 60 %.
Il y a cinq ans, ce serait presque impensable. Mais en économie, comme en politique, les choses bougent très vite.
Mais les petites gens peuvent le faire aussi. La plateforme de paris sociaux Intrade vous permet de parier sur cinq scénarios, qu'un pays se retire de la zone euro en 2010, en 2011, en 2012, en 2013 ou en 2014.
Et les parieurs ne donnent pas cher de la peau de l'euro. Plus l'échéance est lointaine, plus les parieurs croient que la zone va éclater. En 2010, les chances sont encore relativement minces (18 %). Mais en 2014, certains croient que les chances du retrait d'un pays sont de 60 %.
Il y a cinq ans, ce serait presque impensable. Mais en économie, comme en politique, les choses bougent très vite.
lundi 3 mai 2010
Que devrait faire la Grèce?
Une dette qui dépasse le PIB, est-ce un problème?
Réponse courte: oui.
Réponse longue: on va tenter de garder ça court.
Le gouvernement grec a un sérieux problème. Il a maquillé la réalité et vécu au dessus de ses moyens. Après une bonne décennie de croissance importante, le gouvernement n'arrive plus à boucler son budget. Non seulement la dette gonfle, elle est dorénavant ingérable. À 115 pourcent du PIB, c'est trop. Les paiements mensuels sont si importants qu'il n'arrive plus à payer l'épicerie.
La crise grecque est contagieuse, comme le virus ebola, dit le ministre des finances mexicain Angel Gurria.
Au Québec la dette est aussi un sujet pressant. Si le gouvernement fédéral a réussi à réduire sa dette dans les années 1990 et 2000, la Belle Province ne l'a pas fait. Et en temps de récession, vaut mieux avoir un beau profil face aux requins de la finance. Mais le Québec est-il comme la Grèce? Pouvons-nous subir un sort semblable et voir le FMI débarquer à Dorval?
Il y a des ressemblances.
Selon moi, la solution est simple: se séparer de l'Union (monétaire) européenne et raviver le drachma. Celui-ci sera largement dévalué, ce qui aidera le pays à créer de l'emploi. L'économie grecque est fortement axée sur le transport maritime, le tourisme et les finances. Une monnaie nationale ne pourrait que soulager la crise actuelle.
Mais cette solution n'est pas envisagée publiquement. Mais c'est une possibilité réelle.
Fait intéressant, M. Fillion démontre que le mélodrame grec est essentiellement dû au système politique européen. L'Europe est une confédération de pays. La Grèce doit demander l'aide de pays voisins.
Mais au Canada, le Québec pourrait demander l'aide d'Ottawa sans tous ces sparages. On vit dans le même pays.
Ce n'est pas tout, tant les Allemands que les Français ne veulent pas voir s'effriter cette ambitieuse union politique qui 1) assure la paix sur le Vieux Continent et 2) crée un contre-poids à l'hégémonie américaine.
Réponse courte: oui.
Réponse longue: on va tenter de garder ça court.
Le gouvernement grec a un sérieux problème. Il a maquillé la réalité et vécu au dessus de ses moyens. Après une bonne décennie de croissance importante, le gouvernement n'arrive plus à boucler son budget. Non seulement la dette gonfle, elle est dorénavant ingérable. À 115 pourcent du PIB, c'est trop. Les paiements mensuels sont si importants qu'il n'arrive plus à payer l'épicerie.
La crise grecque est contagieuse, comme le virus ebola, dit le ministre des finances mexicain Angel Gurria.
Au Québec la dette est aussi un sujet pressant. Si le gouvernement fédéral a réussi à réduire sa dette dans les années 1990 et 2000, la Belle Province ne l'a pas fait. Et en temps de récession, vaut mieux avoir un beau profil face aux requins de la finance. Mais le Québec est-il comme la Grèce? Pouvons-nous subir un sort semblable et voir le FMI débarquer à Dorval?
Il y a des ressemblances.
- Sur le plan macroéconomique, le Québec est un pays développé qui traine un peu de la patte, comme la Grèce.
- Le Québec habite au sein d'une union monétaire rigide, comme la Grèce.
- Pis encore, l'OCDE évalue la dette du Québec à 94 % de son PIB en tenant compte de la proportion de la dette fédérale qui revient virtuellement au Québec. Presque autant que la Grèce.
Jamais ne verrait-on le FMI atterrir à Dorval pour venir négocier un plan d'aide avec Jean Charest!Je rajouterais que si la Grèce vit un mélodrame, ce n'est pas tant à cause de sa situation macroéconomique.
Selon moi, la solution est simple: se séparer de l'Union (monétaire) européenne et raviver le drachma. Celui-ci sera largement dévalué, ce qui aidera le pays à créer de l'emploi. L'économie grecque est fortement axée sur le transport maritime, le tourisme et les finances. Une monnaie nationale ne pourrait que soulager la crise actuelle.
Mais cette solution n'est pas envisagée publiquement. Mais c'est une possibilité réelle.
Fait intéressant, M. Fillion démontre que le mélodrame grec est essentiellement dû au système politique européen. L'Europe est une confédération de pays. La Grèce doit demander l'aide de pays voisins.
Mais au Canada, le Québec pourrait demander l'aide d'Ottawa sans tous ces sparages. On vit dans le même pays.
Des pressions politiques de toutes sortes s'agitent, ce qui met à l'épreuve à la fois la structure et la philosophie de l'Union européenne et la stabilité de la zone euro. L'univers dramatico politico-financier dans lequel évolue la Grèce n'a absolument rien à voir avec la stabilité canadienne, vue comme un modèle à suivre en matière budgétaire depuis plus d'une décennie. G. FillionEn terminant, je crois fermement que l'Union européenne ne veut pas voir partir la Grèce, qui au passage domine le transport maritime (n1 mondial!). Pas besoin d'avoir la tête à Papineau pour comprendre qu'une plateforme de transport fonctionne plus rondement quand on partage la même devise.
Ce n'est pas tout, tant les Allemands que les Français ne veulent pas voir s'effriter cette ambitieuse union politique qui 1) assure la paix sur le Vieux Continent et 2) crée un contre-poids à l'hégémonie américaine.
mercredi 28 avril 2010
Les taux montent, les taux montent, les taux montent
Cette semaine, j'avais à enseigner la politique monétaire. Selon mon beau graphique -- tout ce qu'il y a de plus orthodoxe -- du marché des prêts, c'est la banque centrale qui contrôle le jeu.
La Banque du Canada offre le plus faible taux d'intérêt au pays, le taux directeur. Et lorsque la BduC modifie son taux directeur, les banques commerciales se voient obligées de modifier leurs taux hypothécaires, dans le même sens, pour conserver leurs marges de profit.
Mais que ce passe-t-il? La réalité diffère-t-elle de la théorie économique? Je suis bouleversé.
Il appert que deux grandes banques canadiennes ont augmenté leurs taux hypothécaires cette semaine. La TD et la Royale majorent le loyer de l'argent pour le commun des mortels qui veut hypothéquer une maison.
Et les banquiers l'ont fait, sans même l'ombre d'une augmentation du taux directeur de la BduC. Et vlan pour mon beau graphique théorique du marché monétaire.
Évidemment, il y a des nuances. Primo, le 6,25 pourcent sur 5 ans de la Royale est un taux négociable. En cachette, la Royale n'a peut-être même pas changé ses taux.
Deuxio, la politique monétaire est une mesure indirecte. Personne ne force les banques à décider de leurs taux d'intérêts.
Tercio, une augmentation du taux directeur s'en vient. C'est écrit dans le ciel pour tous ceux qui ont appris à parler la langue de la science économique. Le taux directeur est présentement à 0,25 pourcent. C'est ridiculement bas et l'économie va plutôt bien, alors ce taux va remonter cet été. L'inflation va passer à un rythme annuel de 2 pourcent et le prétexte sera trouvé pour revenir à un taux réaliste.
Bref, les banquiers ont agi par prévention, selon leurs attentes. Mais au final, on se rend compte qu'ils agissent très rapidement lorsque vient le temps de ralentir l'économie. Ils montent les taux plus vite que la BduC!
mardi 20 avril 2010
L'Afrique est en croissance, selon un expert
Un expert suédois en santé humaine estime que l'Afrique subsaharienne est en pleine croissance économique, et que son avenir sera lié au développement de marchés locaux. Une économie de marché démocratique est un moyen prouvé pour améliorer la santé des humains, dit-il.
Hans Rosling présente ici des données surprenantes et soyez-y pour la fin, qui est aussi très surprenante.
Bref, je suis toujours séduit par quelqu'un qui a une expérience de terrain, dont les idées économiques sont sensées, mais pas nécessairement tirées de déductions mathématiques théoriques.
Et qui confirme ses dires par de belles données crédibles.
Évidemment, l'Afrique est pauvre. Mais lorsqu'on tient compte du chemin parcouru en 100 ans, elle s'est beaucoup enrichie, et avec des gouvernements sains, une économie de marché et le dur labeur des Africains, la situation pourrait s'améliorer grandement dans les 100 prochaines années.
Souhaitons-le.
Hans Rosling présente ici des données surprenantes et soyez-y pour la fin, qui est aussi très surprenante.
Bref, je suis toujours séduit par quelqu'un qui a une expérience de terrain, dont les idées économiques sont sensées, mais pas nécessairement tirées de déductions mathématiques théoriques.
Et qui confirme ses dires par de belles données crédibles.
Évidemment, l'Afrique est pauvre. Mais lorsqu'on tient compte du chemin parcouru en 100 ans, elle s'est beaucoup enrichie, et avec des gouvernements sains, une économie de marché et le dur labeur des Africains, la situation pourrait s'améliorer grandement dans les 100 prochaines années.
Souhaitons-le.
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